La Vache et l’Etranger
Un étranger sur le sol Arménien
Décida que de son chauffeur il n’avait pas tant besoin.
Et demanda à ce dernier de lui laisser le soin
De conduire le 4*4 car dit-il : « cela me plairait bien ! »
Le chauffeur passa donc sur le siège passager
Il ne fallait pas le prier, il était fatigué.
Mais en matière de conduite ici
Mieux vaut être avisé
et avoir l’œil aiguisé
L’étranger sûr de lui, commit
Une erreur, oubliant qu’en Arménie,
La vache est toujours reine.
Il l’envoya au paradis en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Le berger qui n’est jamais très loin
Commença à en faire tout un foin.
“Paie moi 100 euros, dit-il, je pourrai m’en sortir. »
L’étranger refusa, « vous ne m’avez pas bien regardé !
Je ne suis pas de ceux que l’on peut rouler »,
Sans écouter le chauffeur qui pourtant, le priait de s’acquitter.
Mais entre-temps le bruit s’était répandu
Qu’un étranger à la langue bien pendue
Refusait de reconnaitre son dû.
Et de 100, le prix monta à 200 euros
Lorsque le propriétaire affirma que d’un veau
Notre pauvre vache allait mettre bas.
« Vous mentez, dit l’étranger
Vous ne m’avez-pas bien regardé ! »
Et les minutes passaient. Bien sûr, le chauffeur conseilla
A son client de régler au plus vite cette situation
En payant tout de suite
Mais l’étranger, la suite
Il ne pouvait la deviner, elle dépasse l’imagination :
Et de 200, le prix monta à 500
Car … ce n’était pas d’un, mais de deux veaux dont
Le fils du propriétaire, soudain, se rappela l’existence.
Notre pauvre étranger, pressé par la foule
N’eut d’autre choix que de payer
Et apprit à ses dépens
que face à la “sagesse” de l’habitant
un égo trop démesuré est souvent perdant.