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Commémorations du Génocide

Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha à la direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d'Alep en 1915 : «Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici ».

Un million cinq cents mille personnes seront massacrés en 1915, par les extrémistes du parti « Jeunes turcs ».

99 ans après le génocide, les “condoléances aux arrières petits-enfants” résonnent comme un coup de tonnerre dans la sphère médiatique. Et dans cette atmosphère électrique, orageuse, pleine des drames et de l’horreur accumulés, des silences trop longtemps gardés, nous avons attendu la pluie. Voilà longtemps que le ciel était noir, menaçant, c’est sûr, la pluie allait bientôt venir, nous l’attendons depuis si longtemps. L’atmosphère est irrespirable, chargée depuis trop longtemps de la chaleur brûlante de ce désert de Syrie en plein midi, cimetière éternel de centaines de milliers de déportés arméniens. Nous avons attendu la pluie. Mais le tonnerre une nouvelle fois a répondu.

Combien de temps faudra-t-il encore attendre la pluie du pardon? La pluie qui apaise et qui renouvelle? La pluie n’effacera rien non, mais elle permettra peut-être de faire refleurir?

En mémoire de ces milliers de déportés, nous avons marché avec les enfants de l’orphelinat jusqu’au mémorial sous le soleil de midi. Nous avons avancé lentement dans une foule compacte. Des visages graves et quelques sourires tristes s’affichent, de ceux qui savent que désormais ils ont le temps avec eux, car dans ce silence il y a la dignité d’un peuple toujours debout. La soif se fait sentir, nous sommes partis à Yerevan sans eau ni nourriture. “Lorsque vous éprouverez la soif, vous penserez à vos ancêtres qui, comme ma grand-mère sont morts dans le désert de Syrie, et qui attendaient désespérément que les chevaux pissent pour pouvoir boire. Ma grand-mère avait 13 enfants. 8 sont toujours dans ce désert brûlant.” a dit la Sœur Arousiag aux enfants avant de partir.

La pluie finira bien par tomber? Non?

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